Voici six mois, nous nous sommes lancé un défi audacieux : présenter des listes pour les élections européennes afin de promouvoir une Europe des nations et des projets.
Grâce à l’engagement de nos 144 candidats, nous avons pu constituer sept listes et couvrir toute la France métropolitaine. Notre campagne fut reconnue comme l’une des plus sérieuses, abordant enfin les questions de fond et proposant de vrais changements pour remettre l’Europe au service des peuples.
Et pourtant, rien ne nous aura été épargné : ni la stratégie d’asphyxie de certains groupes de presse et de deux instituts de sondages, ni la mauvaise foi évidente des partis de gouvernement qui promettaient l’inverse de ce qu’ils ont toujours fait.
En dépit de certains pronostics qui ont dissuadé de très nombreux électeurs de voter pour nous, nous avons tenu et réalisé un score honorable de presque 2% :
Liste Ile-de-France : 68 588 voix soit 2,44%
Liste Nord-Ouest : 59 527 voix soit 2,40%
Liste Grand-Est : 54 469 voix soit 2,31%
Liste Sud-Est : 58 449 voix soit 1,99%
Liste Centre : 20 038 voix soit 1,37%
Liste Sud-Ouest : 33 683 voix soit 1,28%
Liste Ouest : 14 840 voix soit 0,59% (l’absence de financement pour cette région ne nous a pas permis d’adresser une propagande électorale).
C’est un fait incontestable, malgré la chape de plomb médiatique de la soirée électorale (Les résultats de Debout La République n’ont pas été présentés alors que ceux de Lutte Ouvrière, pourtant inférieurs, l’ont été !), un nouveau mouvement gaulliste et républicain est né hier soir en France.
Avec toutes nos têtes de listes – et nos candidats – je tiens à vous remercier du fond du cœur. Car ce résultat, nous le devons à votre soutien, à votre dévouement, à l’action inlassable de bon nombre d’entre vous sur le terrain. Vous êtes parvenus à bousculer les lignes, à faire renaître un mouvement gaulliste et républicain. 309 594 électeurs nous ont accordé leur confiance, soit l’équivalent d’une ville comme Strasbourg et son agglomération.
Aujourd’hui notre responsabilité est grande. Nous devons relever deux défis.
Dans un système électoral qui préserve les intérêts des grands partis, le premier sera financier. Aussi injuste que cela puisse paraître, nous ne pouvons en effet prétendre à aucun remboursement de nos frais de campagne. Nous devrons encore compter sur nos propres fonds, c’est-à-dire la générosité des uns et des autres. Je vous demande personnellement de convaincre toute personne qui partage notre idéal de nous aider, même modestement.
Je ne peux en effet imaginer, sûrement comme vous, que la flamme que nous avons allumée hier s’éteigne faute de moyens.
Notre second défi sera de consolider les bases que nous avons posées à l’occasion de ce scrutin. Dans la perspective des prochaines élections, nous devons arrêter notre stratégie et mieux nous organiser. Nous amorcerons la discussion lors de notre Conseil du 27 juin prochain. Mais le débat ne se limitera pas aux instances du parti. Je souhaite en effet que les très nombreux adhérents qui nous ont rejoints au cours des dernières semaines (nous avons dépassé les 10 000) aient la parole. Aussi, j’ai demandé à chaque responsable départemental d’organiser une assemblée générale locale pour dresser un état des lieux et me transmettre vos préoccupations et vos recommandations.
En effet, j’en suis convaincu, notre mouvement doit apprendre à jouer encore plus collectif pour être capable, demain, de transformer l’essai.
Enfin, nous aurons l’occasion de nous revoir, je l’espère, lors de nos universités de rentrée des 12 et 13 septembre prochains, qui auront lieu à Dourdan ou au cours des déplacements dans les régions que je reprendrai dès octobre.
Je compte bien tout faire pour inscrire durablement notre mouvement dans le paysage politique français. L’état de notre pays nous impose en effet d’offrir à nos compatriotes une voie crédible de sortie de crise et de porter des valeurs nationales, républicaines et sociales profondément modernes.
Vous l’avez compris : plus que jamais la France a besoin de nous. Plus que jamais, j’ai besoin de vous.
Bien fidèlement,
_Nicolas DUPONT-AIGNAN